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VARIANTES

DU CHANT SIXIÈME.

��Vers 8. — Les premiers vers de ce chant étaient, en 1723, dans le ('liant IX, alors le dernier, mais avec quelques différences. On lisait en 1723:

Nomment un souverain, confirment sa puissance.

Vers 12. — Édition de 1723, chant IX :

Ose de ces états demander rassemblée.

Partout on entendait cette fatale voix,

Que le peuple en tout temps est souverain des rois.

Ces maximes alors, en malheurs si fécondes,

Jetaient dans les esprits des racines profondes.

On voit de tous côtés .s'assembler à grand bruit

Ces ligueurs obstinés qu'un fol orgueil conduit.

  • Le luxe toujours né des misères publiques

Prépare avec éclat ces états chimériques.

Là, ne parurent point les princes, les seigneurs,

  • De nos antiques pairs augustes successeurs,

'Qui, près des rois assis, nés juges de la France, Du pouvoir qu'ils n'ont plus conservent l'apparence.

  • Là, de nos parlements les sages députés
  • Ne défendirent point nos faibles libertés.

Les lis n'ornèrent point ce tribunal impie;

Sous un dais étranger l'ambition hardie,

Au milieu des Lorrains renversait à ses pieds

Des indignes Français les fronts humiliés.

Dans ces lieux étonnés Rome et Madrid commandent.

Cent conseils opposés de tous côtés s'entendent ;

Le bandeau de l'erreur aveugle tous les yeux.

L'un, de la cour de Rome esclave ambitieux.

Aux états assemblés insolemment déclare

  • Qu'il est temps que les lis rampent sous la tiare ;
  • Qu'on érige à Paris ce sanglant tribunal,

' Monument odieux du pouvoir monacal. Que l'Espagne a reçu, que l'univers abhorre,

  • Qui venge les autels et qui les déshonore.

11 manque ici deux vers.

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