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VAIUANÏES DU CHANT IV. 129

Et en note, on lisait :

« On a mis exprès ce mot alors, afin de fermer la bouche aux malinten- tionnés, (jui pourraient (lire ([u'on a manqué de respect à la cour de Rome.

« Cette fiction de la Politicjue, qui se joint à la Discorde et qui emprunte les habits de la Religion, ne signifie autre chose que les intrigues des Espagnols et des ligueurs auprès du pape; il n'y a presque personne en Europe qui ne sache que leurs artifices engagèrent la cour de Rome à se déclarer contre la France. Le pape peut être considéré comme le chef de l'Église; alors on ne peut avoir qu'un respect sans bornes pour la sainteté de son caractère, et une soumission profonde pour ses décisions; mais comme prince temporel, il a des intérêts temporels à ménager; c'est un prince qui a besoin de politique pour faire la guerre et la paix. Ainsi Sixte- Quint donna de l'argent à la Ligue, et Grégoire XIV lui donna aussi de l'argent et des troupes. »

Vers 208. — 11 y avait dans les éditions de Londres :

Sous des dehors plus doux la cour cacha ses crimes? La décence y régna, le conclave eut ses lois; La vertu la pins pure y régna quelquefois; Des Ursins dans nos jours a mérité des temples; Mais d'un tel souverain la terre a peu d'exemples, Et TEglise a compté, depuis plus de mille ans, Peu de pasteurs sans tache, et beaucoup de tyrans. Sixte alors était roi, etc.

La suppression est de 1730; mais dans les éditions de 1733 et 1734, on avait mis en note •

« Les amis de l'auteur savent qu'il retrancha ces vers parce que la suite de la vie de ce des Ursins, pape sous le nom de Benoît III, fît voir que c'était moins un saint qu'un homme faible, incapable du pontificat et du trône, et gouverné par des ministres qui ont été l'objet do la haine des Romains. » (B.)

Vers 231 . — Les éditions antérieures à 1 737 portent : Par cent déguisements.

Vers 233. — Dans l'édition de 1748 et dans les précédentes , on lisait:

Toujours l'autorité lui prête un prompt secours. Le mensonge subtil règne en tous ses discours; Et, pour mieux déguiser son artifice extrême. Elle emprunte la voix de la vérité même.

Vers 259. — Édition de 1723 :

Allons, qu'à tes flambeaux je rallume ma foudre; Que le trône français tombe réduit en poudre; Que nos poisons unis infectent l'univers.

8. — La Henriade. 9

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