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ACTE IF, SCÈNE IV. 57

Si, Irislc iiiiilatcur dos vengeances romaines,

J'ai parlé de tributs, de triomphes, de chaînes. "Des guerriers généreux, par la mort épargnés, "^Comme de vils troupeaux à mon char enchaînés, 'A des dieux teints de sang offerts en sacrifice, -Sont-ils dans les cachots gardés pour le supi)lice?

Je viens dans mon pays, et j'y reprends mon bien

En soldat, en monarque, et plus en citoyen.

Je ramène avec moi la liberté numide.

D'où vient que Soplionisbc, orgueilleuse ou timide,

Refusant seule ici d'accueillir un vainqueur,

(Iraint toujours Massinissc, et fuit avec horreur?

Suis-je un Romain ?

ACTOli.

Soigneur, on la verra, sans doute, Révérer avec nous la main qu'elle redoute ; Mais vous savez assez tout ce qu'elle a perdu. Le sang de son époux fut par vous répandu ; Et, n'osant regarder son vainqueur et son juge. Aux pieds des immortels elle cherche un refuge.

MASSIMSSE.

Ils l'ont mal défendue; et, pour vous dire plus.

Ils Tout mal inspirée, alors ([iie ses refus.

Ses outrages honteux au sang de Massinisse,

Sous ses pas égarés creusaient ce précipice :

Elle y tombe : elle on doit accuser son erreur.

Ah ! c'est bien malgré moi qu'elle a fait son malheur.

Allez ; et dites-lui qu'il est peu de prudence

A dédaigner un maître, à braver sa puissance.

Je veux qu'elle paraisse en ce même moment ;

Mon aspect odieux sera son châtiment :

Je n'en prendrai point d'autre ; et sa fierté farouche

S'humiliera du moins, puisque rien ne la touche,

( Actor s'en va.)

SCÈNE IV.

MASSINISSE, ALAMAR, guerriers nu.mides.

-MASSIMSSE.

Eh bien ! nobles guerriers, chers appuis de mes droits, Cirthe est-elle tranquille ? A-t-on suivi mes lois ?

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