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ACTE III, SGtNE III. 567

SCÈNE III. LE COMTE, LE CHEVALIER, LE BARON, THÉRÈSE^.

M A K A U D I N à part.

x\h ! c’est lui-même… je suis confondu, (ii descend à droite.)

LE CIIE VALIE R, à part.

Je n’ai jamais été si embarrassé.

LE COMTE.

J’aurai furieusement besoin d’aller chez le baigneur en sortant de ce maudit château. Qu’est-ce que je vois, mon Dieu ! Eh ! c’est M. Maraudin.

LE BARON.

D’où peut-il savoir votre nom ?

MARAUDIN.

Ces gens-là connaissent tout le monde.

LE COMTE.

Monsieur IMaraudin, tout ceci est un peu singulier ; foi de seigneur, vous êtes un fripon.

MARAUDIN.

Je vous avais bien dit’qu’il connaît tout le monde ; je me souviens même do l’avoir vu quelque part.

LE COMTE.

Ah ! Chonchon, est-ce vous qui me jouez ce tour ?

THÉRÈSE.

Monsieur le comte, avec quelle insolence il vous parle ?

LE COMTE.

Qui l’eût cru, Chonchon, que tu pusses jamais parvenir îi cet excès ?

LE CHEVALIER,

Monsieur le baron, je vous l’ai déjà dit, je ne veux pas me commettre,

et cet homme-là me fait rougir. (Maraudin s’échappe par le fond.)

LE BARON.

Si tu perds encore le respect à monsieur le comte, je te casserai bras et jambes. Je vois bien que nous n’en tirerons point raison : qu’on le remmène en prison dans l’écurie. (ll remonte ou fond. Deux valets paraissent.) LE COMTE passe à l’extrême droite.

Cela est effroyable, cela est épouvantable ; j’aurai beau dire qu’il est mon frère, ce coquin de chevalier assurera qu’il n’en est rien, ces gens ici n’entendent point raillerie ; dans les affaires épineuses, il faut toujours prendre le parti de la modération.

LE BARON, venant près du comte.

Que marmottes-tu là entre les dents, ravisseur effronté ? 1. M"’- Barbe, Thérèse, le chevalier, le comte, le baron, Maraudin.