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47rt JULES CÉSAR.

BRUTUS.

J’ai lormé dos projets dignes d’être écoutés, Et d’être secondés par un homme en santé.

LIGARIUS.

Je sens, par tous les dieux yengcurs de ma i)atrie, Que je me porte bien. toi, l’âme de Rome ! Toi, brave descendant du vainqueur des Tarquins, Qui, comme un exorciste, as conjuré dans moi ’ L’esprit de maladie à qui j’étais livré, Ordonne, et mes efforts combattront l’impossible ; Ils en viendront à bout. Que faut-il faire ? dis.

BRUTUS.

Un exploit qui pourra guérir tous les malades.

LIGARIUS.

Je crois que des gens sains pourront s’en trouver mal.

BRUTUS.

Je le crois bien aussi. Viens, je te dirai tout,

LIGARIUS.

Je te suis ; ce seul mot vient d’enflammer mon cœur. Je ne sais pas encor ce que tu veux qu’on fasse ; Mais viens, je le ferai : tu par les ; il suffit.

(Ils s’en vont.)

SCÈNE V.

Le théâtre représente le palais de CESAR. La foudre gronde, les éclairs étincoUent.

CÉSAR.

La terre avec le ciel est, cette nuit, en guerre ; Galphurnie a trois fois crié dans cette nuit : « Au secours ! César meurt : venez ; on l’assassine. » Holà ! quelqu’un.

UN DOMESTIQUE.

Milord.

CÉSAR.

Ya-t’on dire à nos prêtres De faire un sacrifice, et tu viendras soudain M’avertir du succès.

1. L’exorciste dans la bouche des Romains est singulier- Tonte cette pièce pourrait être chargée de pareilles notes ; mais il faut laisser faire les réflexions au lecteur. (Note de Voltaire.)