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1-28 LKS IM’l.OlMDKS.

ATIi Ki :.

Kropc, Uippodainic, Ma cour… la torre ciilière est donc mon ciiiiciiiie !

II) AS.

Ce peuple sous vos lois ne s’est-il pas ranj^é ? i\ etes-vous pas roi ?

A TUÉE.

Non, je ne suis pas A’engé. Tu me vois déchiré par (rétranf ; es supplices ; Mes mains avec eiïroi rouvrent mes cicatrices : J’en parle avec horreur ; et je ne puis juger Dans quel sang odieux il faudra me plonger… Je veux croire, et je crois qu’Érope avec mon frère N’a point osé former un hymen adultère… Moi-même je la vis contre un rapt odieux Implorer ma vengeance et les foudres des dieux. Mais il est trop alfreux qu’au jour de l’hyménée Ma femme un seul moment ait été soupçonnée. Apprends des sentiments plus douloureux cent fois. Je ne sais si l’objet indigne de mon choix, Sur mes sens révoltés, que la fureur déchire. N’aurait point en secret conservé quelque empire. J’ignore si mon cœur, facile à l’excuser, Des feux qu’il étouffa jjcut encor s’embraser ; Si dans ce cœur farouche, en proie aux barbaries, L’amour habite encore au milieu des furies,

IDA s.

Vous pouvez sans rougir la revoir et l’aimer.

Contre vos sentiments pourquoi vous animer ?

L’absolu souverain d’Érope et de l’empire

Doit s’écouter lui seul, et peut ce qu’il désire.

De votre mère encor j’ignore les projets ;

Mais elle est comme une autre au rang de a’os sujets.

Votre gloire est la sienne ; et, de troubles lassée,

À vous rendre une épouse elle est intéressée.

Son cime est noble et juste ; et jusques à ce jour

Nulle mère à son sang n’a marqué tant d’amour,

ATRÉE,

Non : ma mère insultait à ma douleur jalouse ; Et j’étais le jouet de mon indigne épouse.

iDAS,

A vos pieds dans ce temple elle doit se jeter ;