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10 KHS 1 »KLOP11)IÎS.

Hanimoz un coiira.no rloiiit par le malluMir. Argos m’honore cncor d’un reste de faveur ; Le sénat me consulte, et nos tristes i)rO\inces Ont payé trop longtemps les fautes de leurs princes : 11 est temps que leur sang cesse enfin de rouler. Les pères de l’État vont bientôt s’assembler. Ma faible voix, du moins, jointe à ce sang qui crie, \utant que pour mes rois sera pour ma patrie. Mais je crains qu’en ces lieux, plus puissante que nous, La haine renaissante, éveillant leur courroux, ÎN’oppose à nos conseils ses trames homicides. … — Les méchants sont hardis ; les sages sont timides. Je les ferai rougir d’abandonner l’État : Et, pour servir les rois, je revole au sénat.

IIIPPODAMIE.

Tu serviras leur mère. Ah ! cours, et que ton zèle Lui rende ses enfants qui sont perdus pour elle.

SCÈNE H.

IIIPPODAMIE.

Mes fils, mon seul espoir, et mon cruef fléau. Si vos sanglantes mains m’ont ouvert un tombeau, Que j’y descende au moins tranquille et consolée ! Venez fermer les yeux d’une mère accablée ! Qu’elle expire en vos bras sans trouble et sans horreur À mes derniers moments mêlez quelque douceur. Le poison des chagrins trop longtemps me consume ; Vous avez trop aigri leur mortelle amertume.

SCÈNE III.

HIPPODA-AllE, iilWVE, MKGARE.

EROPE, en entrant, fleurant et embrassant Mégare.

Va, te dis-je, Mégare, et cache à tous les yeux Dans ces autres secrets ce dépôt précieux.

HIPPODAMIE.

Ciel ! Érope, est-ce vous ? qui ? vous, dans ces asiles !