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VARIANTES DE SOPIIOMSBE. 91

SOI’II OMS UK.

À ces conditions j’accepte la couronne :

Ce n’est qu’à mon v(Migeur que ma fiei-té se donne.

Vengeons tous deux Carthage et nos deux souverains ;

Jurons de nous unir pour haïr les Romains.

Je me vois trop heureuse…

MASSINIS SE.

À mes yeux outragée, Vantez votre bonheur quand vous serez vengée. Les Romains sont dans Cirtiie, etc.

Pa2 : e 73, d(M-nior vers. — Dans los anciennes éditions, le troisième acte était terminé par les vers suivants :

s P U O \’ I s I ! E.

À l’aspect des Romains mon horreur se redouble ;

Je n’entends point leur nom sans alarme et sans trouble.

Vous Ctes violent autant que généreux ;

Encor si vous saviez dis« iniuler comme eux,

Ne les point avertir de se mettre en défense !

Mais toujours d’un Numide ils sont en défiance :

Peut-être ont-ils déjà pénétré vos desseins.

Vous me faites frémir : je connais mes destins.

Ce jour a déployé tant de vicissitude,

Que, jusqu’à mon bonheur, tout est inquiétude.

Le flambeau de l’hymen est allumé par nous ;

Mais c’est en trahissant les cendres d’un époux.

Votre main me replace au rang de mes ancêtres.

Vous me faites régner, mais les Romains sont maîtres.

Je n’ai plus pour soldats que de vils citoyens ;

Les dieux de Scipion l’emportent sur les miens.

Quoi qu’il puisse arriver, venez tracer ma route :

J’aurais suivi Syphax, je vous suivrai sans doute ;

Et marchant avec vous, je ne crains rien pour moi.

M A s s I \ I s s E.

J’ose tout espérer, puisque j’ai votre foi.

Page 77, vers 28. — Dans les dernières éditions, on lisait :

Un moment a tout fait : des miens abandonné. Roi, vainqueur, et captif, outragé sans vengeance. Victime de l’amour et de mon imprudence, Je n’ai pas su tromper : j’en recueille le fruit. De l’art des trahisons j’étais trop mal instruit. Rome se plaint toujours de la foi du Numide ; La tyrannique Rome est cent fois plus perfide. Mon cœur fut trop ouvert : ah ! tu l’avais prévu.

Et dans les précédentes :

Un moment a tout fait : des miens abandonné, Dans mon propre palais je vois un autre maître ! Sophonisbe est esclave ! on me destine à l’être ! Quel exemple pour vous, malheureux Africains !