Ce chevalier serait assez passable,
Et d’autres mœurs l’auraient pu rendre aimable :
Ah ! la douceur est l’appât qui nous prend.
Que monseigneur, ô ciel, est différent !
Ce chevalier n’était donc guère sage ?
Çà, qui des deux te déplaît davantage,
De Mathurin ou de cet effronté ?
Oh ! Mathurin… c’est sans difficulté.
Mais, monseigneur est bon ; il est le maître :
Pourrait-il pas te dépêtrer du traître !
Tu me parais si belle !
Que tu pourras mieux réussir que moi.
Est-il bien vrai qu’il arrive ?
Car on le dit.
J’en suis certaine, et je retiens ma part
De ses bontés.
Il n’arrivera point ; on me fiance,
Tout est conclu, je suis sans espérance.
Berthe est terrible en sa mauvaise humeur ;
Mathurin presse, et je meurs de douleur.
Eh ! moque-toi de Berthe.
Si je lui parle, entrera dans ma peine :
Je veux prier Dormène de m’aider
De son appui, qu’elle daigne accorder