ACTE IV, SCÈNE VU. 231
Le silence et la mort ont servi ma retraite.
JULIE.
Je goùle en frémissant une joie in([iii("’t(\ L’effroi qui me saisit, corrompant mon espoir, Empoisonne en secret le bonheur de vous voir. Pourrez-vous fuir du moins de cette île exécrable ?
POMPÉE. *
Moi, fuir !
JULIE.
Il reste encore un tyran redoutable.
POMPÉE.
Si le ciel nous seconde, il n’en restera plus,
JULIE.
Et comment rassurer mes esprits éperdus ? Antoine va venger la mort de son complice.
POMPÉE.
D’Antoine en ce moment les dieux vous font justice ; Et je mourrai du moins, heureux dans mes malheurs. Sur les corps tout sanglants de nos deux oppresseurs. Venez, il n’est plus temps d’écouter vos alarmes.
JULIE.
Ciel ! pourquoi ces flambeaux, ces cris, ce bruit des armes ?
POMPÉE.
Je ne vois pins l’esclave à qui j’étais remis. Et qui, me conduisant parmi mes ennemis, Jusques au lit d’Octave a guidé ma furie.
SCÈNE VIL
POMi^ÉE, JLLIE, ALiJINE, AUFIDE.
AUFIDE.
Tout serait-il perdu ? L’esclave de Fulvie, Saisi par les soldats, est déjà dans les fers. De César dans le camp le nom remplit les airs. On marche, on est armé : le reste, je l’ignore. J’ai des soldats. Allons.
JULIE, à Aufido.
Ah ! c’est toi que j’implore. C’est toi qui de Pompée es devenu l’appui.