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564 VARIANTES DE TANCRÈDE.

Page 514, vers 12. — On voit par la lettre à d’Argental, du 14 octobre 1760, que l’auteur avait d’abord mis :

Viens, je te dirai tout ; mais il faut tout oser ;

Le joug est trop affreux, ma main doit le briser. (B.)

Ibid., vers 13. — Dans les éditions de Prault et de Duchesneon lit : Le seul nom de Tancrède enhardit ma faiblesse. (B.)

Page 515, vers 12 :

C’est lui par qui le ciel veut changer mes destins,

C’est lui qui découvrit dans une course utile

Que Tancrède en secret a revu la Sicile ;

Mais craignant de lui nuire en cherchant à le voir,

11 crut que m’avertir était son seul devoir.

Ma lettre par ses soins remise aux mains d’un Maure.

Dans les éditions de Cramer, 1T6i, de Prault, 1761, de Duchesne, 1763,

on lit :

... La Sicile. Hélas ! que n’a-t-il pu pénétrer jusqu’à lui ! Que d’obstacles divers m’ont toujours traversée ! Que de douleurs ! enfin la fortune est lassée De poursuivre Tancrède et de m’ôter à lui. Ce billet en secret remis aux mains d’un Maure, Dans Messine, etc.

C’est dans cette scène première du deuxième acte que se trouvaient ces deux vers rapportés dans la lettre à d’Argental, du 23 juin 1739 :

Il vous fut attaché dès vos plus jeunes ans : Vos intérêts lui sont aussi chers’que la vie.

Mais de ces deux vers le premier ne rime avec aucun de ceux aujourd’hui conservés. (B.)

Page 318, vers 18 :

ARGIRE, à Aménaïde. Éloignez-vous, sortez.

aménaïde.

Qu’entends-je ? vous ! mon père !

ARGIRE.

Vous n’êtes plus ma fille, ôtez-vous de ces lieux, Rougissez ; et tremblez de vos fureurs secrètes : Vous hâtez mon trépas, perfide que vous êtes ; Allez, une autre main saura fermer mes yeux.

AMÉNAÏDE.

Où suis-jo ? ô juste ciel ! quel est ce coup de foudre ? Soutiens-moi…

(Fania l’aide à sortir.)