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ACTE DEUXIÈME.





Scène I.


lady ALTON, FABRICE.
LADY ALTON.

Je ne crois pas un mot de ce que vous me dites, monsieur le cafetier. Vous me mettez toute hors de moi-même.

FABRICE.

Eh ! madame, revenez à vous.

LADY ALTON.

Vous m’osez assurer que cette aventurière est une personne d’honneur, après qu’elle a reçu chez elle un homme de la cour : vous devriez mourir de honte.

FABRICE.

Pourquoi, madame ? Quand milord y est venu, il n’y est point venu en secret ; elle l’a reçu en public, les portes de son appartement ouvertes, ma femme présente. Vous pouvez mépriser mon état, mais vous devez estimer ma probité ; et quant à celle que vous appelez une aventurière, si vous connaissiez ses mœurs, vous la respecteriez.

LADY ALTON.

Laissez-moi, vous m’importunez.

FABRICE.

Oh, quelle femme ! quelle femme !

LADY ALTON.
(Elle va à la porte de Lindane, et frappe rudement.)

Qu’on m’ouvre.


Scène II.


LINDANE, lady ALTON.
LINDANE.

Eh ! qui peut frapper ainsi ? et que vois-je ?