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ACTE IV. SCKNK VIII.

Ses soupçons, croyez-moi, sont un arrêt flo mort. Séparons-nous.

P Y L A D E, à Pammène.

Va, cours, ami fidèle et sage, Rassemble tes amis, achève ton ouvrage. Les moments nous sont cliers ; il est temps d’éclater.

SCÈNE YIl. ÉGISTHE, CLYTEMNESTRE, ELECTRE, ORESTE,

PYLADE, GARDES. ÉGISTHE.

Ministres de mes lois, liàtez-vous darrêter,

Dans riiorreur des cachots de plonger ces deux traîtres.

RESTE.

Autrefois dans Argos il régnait d’autres maîtres, Qui connaissaient les droits de l’hospitalité.

PYLADE.

Égisthe, contre toi qu’avons-nous attenté ? De ce héros au moins respecte la jeunesse.

ÉGISTHE.

Allez, et secondez ma fureur vengeresse.

Quoi donc ! à mon aspect vous semhlez tous frémir ?

Allez, dis-je, et gardez de me désobéir :

Qu’on les traîne.

ÉLECTKE.

Arrêtez ! Osez-vous bien, barbare… Arrêtez ! le ciel même est de leur sang avare ; Ils sont tous deux sacrés… On les entraîne… ah, dieux !

ÉGISTHE.

Electre, frémissez pour vous comme pour eux ; Perfide, en m’éclairant redoutez ma colère.

SCÈNE YIII. ELECTRE, CLYTEMNESTRE.

ELECTRE.

Ah ! daignez m’écouter ; et si vous êtes mère, Si j’ose rappeler vos premiers sentiments,