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la troisième édition du Dictionnaire[1] que vous me demandez ne soit pas encore finie. Dès que ce Dictionnaire, augmenté d’un volume, paraîtra, j’aurai l’honneur de vous en faire hommage. En attendant, je vous prie d’accepter un exemplaire de mon Traité de paix entre Descartes et Newton[2]. S’il mérite votre approbation, je suis assuré qu’il mérite par cela même l’immortalité.

J’ai l’honneur d’être avec respect, etc.

Paulian,
Ancien professeur de physique au collège d’Avignon,
de la Compagnie de Jésus.

6182. — À M. LEKAIN.
7 décembre.

Mon cher ami, vous aurez sans doute le crédit de faire mettre deux cartons à cette pauvre Adélaïde ; le libraire ne pourra refuser de prendre cette peine, que j’ai offert de payer.

Les deux fautes dont je me plains sont capitales, et peuvent faire très-grand tort à un ouvrage que vous avez fait valoir.

Le premier carton doit être à la page 30.


Non, c’est pour obtenir une paix nécessaire ;
Gardez d’être réduit au hasard dangereux
Que les chefs de l’État ne trahissent leurs vœux[3].


Il faut mettre à la place :


Non, c’est pour obtenir une paix nécessaire ;
On la veut, on en traite, et dans tous les partis
Vous serez prévenu, je vous en avertis.
Passez-les en prudence[4], etc.


Le second carton doit être à la page 39, où il se trouve deux vers répétés dans la même scène :


Enflé de sa victoire, et teint de votre sang.
Il m’ose offrir la main qui vous perça le flanc[5].

  1. Dictionnaire de physique, dont la première édition est de 1761, trois vol. in-4o.
  2. Cet ouvrage de Paulian avait paru en 1763 ; il a trois volumes in-12.
  3. Voltaire s’est déjà plaint de ces vers dans sa lettre du 29 novembre, n° 6168.
  4. Voyez tome III, pages 103 et 138.
  5. Voltare a déjà parlé de ces vers dans la lettre 6162, du 25 novembre.