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TANIS ET ZÉLIDE.

ZÉLIDE.

N’abusez point do la faveur céleste ;

Dérohez-voiis à ces uia^es sanglants : Tout renier est soumis à leur pouvoir funeste ; La nature obéit à leurs commandements.

TANIS.

Elle obéit à moi.

ZÉLIDE.

Ciel ! qu’est-ce que j’entends ?

TANIS.

D’Isis et d’Osiris les destins m’ont fait naître.

ZKLIDE.

Ail ! VOUS êtes du sang des dieux ! Vous savez assez qu’à mes yeux Vous seul étiez digne d’en être.

TA_MS.

Ils daignaient m’éprouver par les plus rudes coups :

Us n’ont voulu me reconnaître Qu’après m’avoir enfin rendu digne de vous.

Lorsque ces tyrans sanguinaires Nous séparaient par un barliare elTort,

J’ai revu mes dieux tutélaires ; Us m’ont appris ma gloire, ils ont cliangé mon sort ; Us ont mis dans mes mains le tonnerre et la mort. Vous allez remonter au rang de vos ancêtres ; L’Égypte va changer et de dieux et de maîtres.

ZÉLIDE.

Un si grand changement est digne de vos mains. Mais je vois avancer ces mages inflexibles. Hélas ! je vous aime ; et je crains…

TAMS.

Us trembleront bientôt, ces tyrans si terribles. SCÈNE II.

TANIS, ZÉLIDE, OTOÈS, les mages, le peuple

OTOÈS.

Peuples, prosternez-vous ; terre entière, adorez Les éternels arrêts de nos dieux redoutables ;

Monstres de l’Égypte, accourez ;

Connaissez ma voix, dévorez