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62 TANIS ET ZÉLIDE.

Amis, c’est là qu’il faut uiourir. Ou ne peut vous dompter ; on ose vous trahir. Détruisons cette ville impie. Amis, c’est à votre valeur De punir cette perfidie ; Amis, c’est à votre valeur De servir ma juste fureur.

LE CHOEUR.

> ! ous allons tous chercher la mort ou la vengeance ; Nous marchons sous son étendard.

GLÉOFIS.

Vengeons l’Amour, vengeons l’Innocence ; Mais craignons d’arriver trop tard. Il faut franchir ce mont inaccessi])le, Et -Memphis à nos yeux est un autre univers.

TANIS.

L’Amour ne voit rien d’impossihle ;

Tous les chemins lui sont ouverts :

Il traverse la terre et l’onde ;

Il pénètre au sein des enfers ;

Il franchit les hornes du monde : (Croyez-en les transports de mon cœur outragé ; Memphis me verra mort, ou me verra vengé.

Que vois-je ? quel heureux présage ? —\os dieux tournent sur moi les plus tendres regards.

Dieux, dont la honte m’encourage, Je suis l’Amour et vous : tout m’anime, je pars.

FIN DU TROISIEME ACTE.