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SCÈNE III.

TAXIS, CLÉOFIS, les bergers.

CLKOFIS.

perfidie ! ù criiiio ! ô douloiir (’toi’iiollo !

TWIS ET LL CHOECIi.

Ciel ! quels maux nous aiiiioticoz-vous ?

CLÉOl’IS.

Des soldats de Meiii|)liis, et ton ri\al jaloux… Ceux (|ui n’auraient osé combattre contre nous…

TAXIS,

Kli bien ?

CLÉOFIS.

Ils oui li’ahi notre simple innocence ; Ils feiilèvent Zrlide !

TAXIS.

fureur ! ô vengeance !

LE CHOEUn.

Ils l’enlèvent, ô dieux !

TAXIS.

Courons, amis, punissons cet outrage.

CLÉOEIS.

Sur un vaisseau caché près du rivage
Ils ont fendu les flots impétueux.
Sur la foi des serments nous demeurions tranquilles :
C’est la première fois qu’ils ont été trahis
Dans le sein de ces doux asiles,
Elle invoquait les dieux, elle appelait Tanis :
Nous ne répondions à ses cris
Que par des sanglots inutiles,

TAXIS,

Grands dieux ! voilà les maux que vous m’aviez prédits M Je les verrai ces murs malheureux et coupahles, Ces implacables dieux, ces mages inhumains,

Ces mages affreux dont les mains

Versent le sang des misérables.

1. L’édition de KchI porte promis. C’est d’après un manuscrit que j’ai mis prédits. (B,)