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ACTK II. SCÈNE M. 57

C’est ainsi ([iio jo suis trahi ! J’avais tout l’ait pour vous : l’amour m’en a ])iiiii : Sous los lois (l’un pastour un vil amour aous ranime ! Ah ! si vous ue craignez, dans vos indignes l’ers, Les reproches de l’univers, Craignez au moins que je me venge.

TANIS.

Vous \ienger ! et de qui ?

ZK LIDE.

Calmez ce vain courroux :

Je ne crains l’univers ni vous.

Je dois avouer que je raimc,

IMvtendez-vous forcer un cœur

Qui ne dépend que de lui-même ? Étes-vous mon tyran plus que mon défenseur ? l’ardonnez à l’Amour, il règne avec caprice ; Il enchaîne à son choix

Les cœurs des hergers et des rois. Un berger tel que lui n’a rien dont je rougisse.

PHANOR.

Ahl je rougis pour vous de votre aveuglement : Mais frémissez du tourment qui m’accable ; Vous avez fait du plus fidèle amant L’ennemi le plus inrplacable. L’asile où l’on trahit ma foi Ne vous défendra pas de ma rage inflexible ; Nous verrons si l’amant dont vous suivez la loi

Paraîtra toujours invincible. Comme il le fut toujours en cond)attant sous moi.

TAMS.

\ ous pouvez l’éprouver, et dès ce moment même ;

Quel plus beau champ pour la valeur ? Il est doux de combattre aux yeux de ce qu’on aime :

Ne différez pas mon bonheur.

PHANOU.

C’en est trop, et mon bras…

ZÉLIDE, l’arrêtant.

Barbare que vous êtes. l*ercez plutôt ce cœur plein de trouble et d’ennui.

TANIS.

Vous daignez arrêter ses fureurs indiscrètes. Moins par crainte pour moi que par pitié pour lui.