Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome3.djvu/66

Cette page n’a pas encore été corrigée

ZÉLIDE.

Il iTcii ost point, Tanis ; et s’il en eût été,
L'amour Taurait fait disparaître.
Ce n’est pas des grandeurs où les dieux m’ont fait naître
Que mon cœur est le plus flatté.

TAMS.

L’amant que votre cœur préfère
Devient le premier des humains ;
Vous voir, vous adorer, vous plaire,
Est le plus brillant des destins :
Mais quand vous m’êtes propice,
Le ciel paraît en courroux ;
J’aurais cru que sa justice
Pensait toujours comme vous.

ZÉLIDE.

Mon. je ne puis douter que le ciel ne vous aime.

TANIS.’

Je viens d’entendre ici son oracle suprême : L’Amour doit dans Memphis me punir à vos yeux.

ZÉLIDE.

Vous punir ? vous, Tanis ! quelle horrible injustice !
Ah ! que plutôt Memphis périsse !
Évitons ces murs odieux,
Évitons cette ville impie et meurtrière.
Je reno’nce à iAIemphis, je demeure en ces lieux :
Vos lois seront mes lois, vos dieux seront mes dieux :
Tanis me tiendra lieu de la nature entière :
Je n’y vois plus rien que nous deux.

TANIS ET ZÉLIDE.

Osiris que l’amour engage.
Toujours aimé d’Isis, et toujours amoureux.
Nous serons fidèles, heureux,
Dans cet obscur bocage,
Comme vous l’êtes dans les cieux.

SCÈNE VI.

ZÉLIDE, TANIS, l’IIANOR.

PHANOR.

Zélide, inhumaine, cruelle !