Songez à l'intérêt de la nature entière,
Et du moins, attendez mon retour en ces lieux.
Eh bien ! vous le voulez ; il faut vous satisfaire.
Je soumets ma raison ; je ne veux que vous plaire.
Je jure, je promets à mes tendres amours
De vous croire toujours.
Vous me le promettez ?
J'en jure par vous-même.
On obéit dès que l'on aime.
C'en est assez, je pars, et je suis rassuré.
Nymphes des bois, redoublez votre zèle ;
Chantez cet univers détruit et réparé.
Que tout s'embellisse à son gré,
Puisque tout est formé pour elle.
Il sort.
Voici le siècle d'or, voici le temps de plaire.
Doux loisir, ciel pur, heureux jours,
Tendres amours,
La nature est votre mère.
Comme elle, durez toujours.
La discorde, la triste guerre,
Ne viendront plus nous affliger :
Le bonheur est né sur la terre.
Le malheur était étranger.
Les fleurs commencent à paraître ;
Quelle main pourrait les flétrir ?
Les plaisirs s'empressent de naître ;
Quels tyrans les feraient périr ?
Voici le siècle d'or, etc.
Vous voyez l'éloquent Mercure ;
Il est avec Pandore, il confirme en ces lieux,
De la part du maître des dieux,