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TANIS ET ZÉLIDE

TRAGÉDIE

POUR Ê T R U M I S K : e N M U S I y U B.

ACTE PREMIER




Scène I.



ZÉLIDE, PANOPE.

ZÉLIDE.
Dieux bienfaisants, qu’en ce bois on adore,
Protégez-moi toujours contre mes oppresseurs !
Les mages de Memphis me poursuivent encore ;
Et de simples bergers sont mes seuls défenseurs.
C’est ici que Tanis a repousse la rage
De nos implacables vainqueurs.
Je n’ai d’autres plaisirs, dans mes cruels malheurs,
Que de parler de son courage.

PANOPE.

Oubliez-vous Phanor ?

ZÉLIDE.

A mjon père attaché.
Il a suivi mon sort ; je coniiais sa vaillance.

PANOPE.

Ah ! que vous le voyez avec indifférence !

ZÉLIDE.

Il a fait son devoir ; mon coeur en est touché.

PANJOPE.

Des mages de Memphis il brava la colère.
Depuis que ces tyrans ont détrôné les rois,