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ACTE IV, SCI’ NE Y. 503

Kl ([liant à moi, <\\u)\ qu’il puisse en paraître, C’est vous, monsieur, qui m’en devez, peut-être.

riERENFAT.

Moi… moi ?

EUPHÉMON FII.S.

Vous… vous.

FIERENFAT.

Ce drôle est ])ien osé. C’est (|n(’l([iie amant en valet déguisé. Oui donc es-tu ? réponds-moi.

EUPHÉMON FILS.

Je l’ignore ; Ma destinée est incertaine encore : Mon sort, mon rang, mon état, mon bonheur. Mon être enfin, tout dépend de son cœur, De ses regards, de sa bonté propice.

FIERENFAT.

Il dépendra bientôt de la justice,

Je t’en réponds ; va, va, je cours liàter

Tous mes recors, et vite instrumenter,

(A Lise.)

Allez, perfide, et craignez ma colère ; J’amènerai vos parents, votre père ; Votre innocence en son jour paraîtra, Et comme il faut on vous estimera.

SCENE V.

{iSE, EUPHÉMON fils, MARTHE.

LISE.

Eh ! cachez-vous,’ de grâce ; rentrons vite : De tout ceci je crains pour nous la suite. Si votre père apprenait que c’est vous, Rien ne pourrait apaiser son courroux ; Il penserait qu’une fureur nouvelle Pour l’insulter en ces lieux vous rappelle ; Que vous venez entre nos deux maisons Porter le trouble et les divisions ; Et l’on pourrait, pour ce nouvel esclandre. Vous enfermer, hélas ! sans vous entendre.