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ACTE IV, SCÈNE IV. oOl

En intentant un procès criminel,

C’est de l’argent que je perdrais peut-être !…

LISE, à Euphomoii.

CcKitraignez-vous, si vous m’aimez.

FIERENFAT.

Ah ! traître ! Je te ferai pendre ici, sur ma foi !

( A Martlie.)

ïu ris, coquine !

MARTHE.

Oui, monsieur.

FIERENFAT,

Et pourquoi ? De quoi ris-tu ?

MARTHE,

Mais, monsieur, de la chose…

FIERENFAT.

Tu ne sais pas à quoi ceci t’expose.

Ma bonne amie, et ce qu’au nom du roi

On fait parfois aux tilles comme toi ?

MARTHE.

Pardonnez-moi, je le sais à merveilles.

FIERENFAT, à Lise.

Et vous semhlez vous boucher les oreilles,

Vous, infidèle avec votre air sucré.

Qui m’avez fait ce tour prématuré ;

De votre cœur rinconstancc est précoce ;

Un jour d’hymen ! une heure avant la noce !

Voilà, ma foi, de votre probité !

LISE.’

Calmez, monsieur, votre esprit irrité : Il ne faut pas sur la simple apparence Légèrement condamner l’innocence.

FIERENFAT.

Quelle innocence !

LISE.

Oui, quand vous connaîtrez Mes sentiments, vous les estimerez.

FIERENFAT.

Plaisant chemin pour avoir de l’estime !

EUPHÉMON FILS.

Oh ! c’en est trop.