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244 LE DUC DE FOIX.

Que lanioiir a conduit cette main criminelle :

  • Lisois, pour mon nialheiir, a trop su m’obéir.
  • Ah ! revenez à vous, \\\qz pour uie punir.
  • Frappez : que votre main, contre moi ranimée,
  • Perce un coMir inlmmain qui vous a trop aimée,
  • Ln cœur dénaturé (jui n’attend (jue vos coups !
  • Oui, j’ai tué mou frère, et l’ai tué pour vous.
  • Vengez sur un coupable, indigne de vous plaire,
  • Tous les crimes affreux que vous m’avez fait faire.

AMKLIE, se jetant entre les bras de Ta’ise.

  • Vamir est mort ? barbare !…

LE DLC.

Oui ; mais c’est de ta main

  • Que sou sang veut ici le sang de l’assassin.

AMÉLIE, soutenue par Taïse, et presque évanouie.

  • II est mort !

LE DLC.

Ton reproche…

AMÉLIE.

Épargne ma misère :

  • Laisse-moi : je n’ai plus de reproche à te faire.
  • Va, porte ailleurs ton crime et ton vain repentir ;
  • Laisse-moi l’adorer, l’embrasser, et mourir.

LE DUC.

  • Toa horreur est trop juste. Eh bien ! chère Amélie,

Par pitié, par vengeance, arrache-moi la vie.

  • Je ne mérite pas de mourir de tes coups ;
  • Que ma main les conduise…

SCENE IV.

LE DUC, AMÉLIE, LISOIS.

LISOIS.

Ah ciel ! que faites-vous ?

LE DUC. (On le désarme.)

  • Laissez-moi me punir et me rendre justice.

AMÉLIE, à Lisois.

  • Vous, d’un assassinat vous êtes le complice ?