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ACTE II. SCÈNE IV. i77

Kst-il vrai qu’un objet illustro, niallicuroux, l II cœur tn)|) dii^iio, liôlas ! do cai)tiver ses vœu.\, Adélaïde, enlin, le tient sous sa puissance ? Oua-t-on dit ? Que sais-tu de leur intelligence ?

D.\NGESTK.

Prisonnier comme vous dans ces murs odieux, Cos mystères secrets offenseraient mes yeux ; Et tout ce que j’ai su… Mais je le vois paraître.

NEMOURS.

honte ! ù désespoir dont je ne suis pas maître !

SCENE lY.

LE DUC D ALENÇON, NEMOURS, DANGESTE,

SUITE.

LE DUC, à sa suite.

Après avoir montré cette rare valeur,

Peut-il rougir encor de m’avoir pour vainqueur ?

Il détourne la vue.

NEMOURS.

sort ! ô jour funeste, Qui de ma triste vie arrachera le reste ! En quelles mains, ô ciel, mon malheur m’a remis !

LE DUC.

Qu’entends-je, et quels accents ont frappé mes esprits !

NEMOURS.

M’as-tu pu méconnaître ?

LE DUC.

Ah ! Nemours, ah ! mon frère.

NEMOURS.

Ce nom jadis si cher, ce nom me désespère. Je ne le suis que trop, ce frère infortuné. Ton ennemi vaincu, ton captif enchaîné.

LE DUC.

Tu n’es plus que mon frère, et mon cœur te pardonne Mais, je te l’avouerai, ta cruauté m’étonne. Si ton roi me poursuit, Nemours, était-ce à toi A briguer, à remplir cet odieux emploi ? Que t’ai-je fait ?

Théâtre. II. 12