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VARIANTES D’ADÉLAÏDE DU GUESCLIN.

ACTK DEUXIEME.

SCÈNE I

VENDÔME.

teint du sang des Français.

COUCY.

Quant aux traits dont votre âme a senti la puissance. Tous les conseils sont vains, agréez mon silence. Quant à ce sang français que nos mains font couler, A cet État, au trône, il faut vous en parler. Je prévois que bientôt, etc.

SCENE II,

V EM)OME.

A cet indigne mot je m’oublierais peut-être.

^G corromps point ici la joie et les douceurs

Que ce tendre moment doit verser dans nos cœurs.

Donnons, donnons, mon frère, à ces tristes provinces,

Aux enfants de nos rois, au reste de nos princes,

L’exemple auguste et saint de la réunion,

Comme ils nous l’ont donné de la division.

Dans ce jour malheureux, que l’amitié l’emporte…

SCENE V

A D F. L A 1 D E.

Par de justes respects je vous ai répondu.

Seigneur, si votre cœur, moins prévenu, moins tendre,

Moins plein de confiance, avait daigné m’entendre

Vous auriez honoré de plus dignes beautés

Par des soins plus heureux et bien mieux mérités.

Votre amour vous trompa : votre fatale flamme

Vous promit aisément l’empire de mon âme ;

J’étais entre vos mains, et, sans me consulter,

Vous no soupçonniez i)as qu’on pût vous résister.

Mais puisqu’il faut enfin dévoiler ce mystère.

Puisque je dois répondre, et qu’il faut vous déplaiie.