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ACTE CINQUIÈME.

SCENE I.

VENDOME, UN OFFICIER, GARDES. VENDÔME.

ciel ! mo faiulra-t-il, de moments en moments, Aoir et des trahisons et des soulèvements ? Eh hien ! de ces mutins l’audace est terrassée ?

l’officier. Seigneur, ils vous ont vu : leur foule est dispersée.

VENDÔME.

L’ingrat de tous côtés m’opprimait aujourd’hui ; Mon malheur est parfait, tous les cœurs sont à lui. Dangeste est-il puni de sa fourhe cruelle ?

l’officier. Le glaive a fait couler le sang de l’infidèle.

VENDÔME.

Ce soldat qu’en secret vous m’avez amené, Va-t-il exécuter l’ordre que j’ai donné ?

l’officier. Oui, seigneur, et déjà vers la tour il s’avance.

VENDÔME.

Je vais donc à la fin jouir de ma vengeance ! Sur l’incertain Coucy mon cœur a trop compté ; Il a vu ma fureur avec tranquillité. On ne soulage point des douleurs qu’on méprise ; Il faut qu’en d’autres mains ma vengeance soit mise. Vous, que sur nos remparts on porte nos drapeaux ; Allez, qu’on se prépare à des périls nouveaux. Vous sortez d’un coinhat, un autre vous appelle ; Avez la même audace avec le même zèle ;