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’122 ADELAini- : DU (lUESCLIN.

ADÉLAÏDE.

Moi, soioncur ?

VENDÔME.

C’est assez,

ADÉLAÏDE.

Arrêtez… répondez.

Moi, que je le trahisse !

VENDÔME. ADÉLAÏDE.

Je ne puis.

VENDÔME.

Qu’il |)énsse !

NEMOURS.

Ne vous laissez pas vaincre en ces affreux combats.

Osez m’aimer assez pour vouloir mon trépas ;

Abandonnez mon sort au coup qu’il me prépare.

Je mourrai triom])liant des coups de ce barbare ;

Et si vous succombiez à son lâche courroux,

Je n’en mourrais pas moins, mais je mourrais par vous.

VENDÔME.

Qu’on l’entraîne à la tour : allez ; qu’on m’obéisse !

SCENE m.

VENDOME, ADÉLAÏDE.

ADÉLAÏDE.

Vous, cruel ! vous feriez cet affreux sacrifice !

De son vertueux sang vous pourriez vous couvrir !

Quoi ! voulez-vous…

VENDÔME.

Je veux vous haïr et monrir, Vous rendre malheureuse en cor plus que moi-même. Répandre devant vous tout le sang- qui aous aime, Et vous laisser des jours plus cruels mille fois Que le jour où l’amour nous a perdus tous trois. Laissez-moi : votre vue augmente mon su])])lice.