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SUR L’ÉLOGE DU DAUPHIN.


durable. Dès les premiers siècles on dispute, les deux partis contraires s’anathématisent. Qui a raison des deux ? c’est le plus fort. Des conciles combattent contre des conciles, jusqu’à ce qu’enfin l’autorité et le temps décident. Alors les deux partis réunis persécutent un troisième parti qui s’élève, et celui-ci en opprime un quatrième. On ne sait que trop que le sang a coulé pendant quinze cents ans pour ces disputes ; mais ce qu’on ne sait pas assez, c’est que, si on n’avait jamais persécuté, il n’y aurait jamais eu de guerres de religion.

Répétons donc mille fois avec un dauphin tant regretté : Ne persécutons personne.

fin du petit commentaire.