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DOUTES NOUVEAUX

SUR LE TESTAMENT

ATTRIBUÉ AU CARDINAL DE RICHELIEU[1]

(1764)

Lorsque M. de Foncemagne, en 1750, écrivit pour soutenir l’authenticité du Testament politique, voici ce qu’on lui répondit, et ce qui ne fut pas imprimé parce que l’auteur de cette réponse voyagea hors de sa patrie :

« Un académicien connu de ses amis par la douceur de ses mœurs, et du public par ses lumières, a écrit contre mon sentiment.

« Son ouvrage est plein de cette sagesse et de cette politesse que son titre annonce. Tout homme doit se défier de son opinion, lorsqu’il est repris par un tel critique. »

  1. François-Louis-Claude Marin, né à la Ciotat en 1721, mort à Paris en 1809, à qui Voltaire adressa quelques lettres, fit paraître, en septembre 1764, une nouvelle édition du Testament politique de Richelieu, sous le titre de Maximes d’État, ou Testament politique, etc., en deux parties in-8o. Il combattait dans la Préface les sentiments de Voltaire sur cet écrit (voyez tome XXIII, page 427). On publia en même temps une nouvelle édition très-augmentée de la Lettre de Foncemagne sur le Testament politique du cardinal de Richelieu, in-8o de ij et 153 pages. Voltaire n’avait cessé de reproduire dans divers ouvrages son opinion sur le Testament politique, et les nouvelles objections de Voltaire étaient réfutées dans la Lettre de Foncemagne. Voltaire alors écrivit les Doutes nouveaux, qu’il a datés lui-même d’octobre 1764. La Lettre écrite depuis l’impression des Doutes, qui est à la suite, fait partie de la première édition ; tellement même qu’une réclame typographique en indique l’existence. Il eût donc été plus exact de dire que cette Lettre avait été écrite pendant l’impression. La publication des Doutes nouveaux eut lieu en novembre 1764 ; mais, selon l’usage établi dans la librairie de dater de l’année suivante les impressions faites dans les derniers mois de l’année, le frontispice porte 1765. Mercier de Saint-Léger est auteur de la Lettre de M*** aux auteurs des Mémoires pour l’histoire des sciences et des beaux-arts, touchant les nouveaux écrits sur le véritable auteur du Testament politique du cardinal de Richelieu ; 1765, in-8o de 24 pages ; voyez, dans le présent volume, l’Arbitrage. (B.)