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la préférence : je vous ferai boire du vin tant que vous voudrez ; mais si vous êtes assez impies pour manger du lièvre qui, comme vous savez, rumine et n’a pas le pied fendu [1], je vous ferai passer au fil de l’épée quand je serai le plus fort, ou, si vous l’aimez mieux, je vous lapiderai ; car…

LES CHINOIS.

Ah ! par Confucius et les cinq Kings, tous ces gens-là ont-ils perdu l’esprit ? Monsieur le geôlier des petites-maisons de la Chine, allez renfermer tous ces pauvres fous chacun dans leur loge.


FIN DU GALIMATIAS DRAMATIQUE.
  1. Voyez Deutéronome, ch. xiv, v. 7. Il y est dit : « De his autem quæ ruminant et ungulam non findunt, comedere non debetis, ut camelum, leporem, etc. » Ainsi voilà le lièvre rangé dans la classe des animaux qui ruminent, mais dont la corne du pied n’est pas fendue. Dans le Lévitique, ch. xi, v. 6, on lit aussi : « Lepus quoque ; nam et ipse ruminat, sed ungulam non dividit. » Ce sont les deux seules fois qu’il en est question dans la Bible. (B.)