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marquent dans Rhadamiste. Cependant il y a dans cette pièce du tragique, do l'intérêt, des situations, des vers frappants. La recon- naissance de Rhadamiste et de Zénobie plaît beaucoup : le rôle de Zénobie est noble; elle est vertueuse et attendrissante. En un mot, c'est la seule de toutes les pièces de cet auteur qu'on croie devoir rester au théâtre.
��XERXES.
La tragédie de Xerxès, donnée en 1715, ne fut jouée que deux fois.- Il arriva à la première représentation une chose assez sin- gulière : tout le monde se mit à rire à ces vers d'un scélérat nommé Artaban, qui va assassiner son maître :
Amour d'un vain renom, faiblesse scrupuleuse, Cessez de tourmeiiter une âme généreuse, Digne de s'affranchir de vos soins odieux. Chacun a ses vertus, ainsi qu'il a ses dieux. Dès que le sort nous garde un succès favorable, Le sceptre absout toujours la main la plus coupable ; Il fait du parricide un homme généreux : Le crime n'est forfait que pour les malheureux *.
Ce n'était pas seulement ce gahmatias qui faisait rire, c'était l'atrocité insensée de ces détestables maximes trop ordinaires alors au théâtre, et que Cartouche n'aurait osé prononcer. Cette horreur était si outrée dans la tragédie de Xcrxcs que le public prit le parti d'en rire au lieu de faire entendre des huées d'indi- gnation. Xerxès est écrit et conduit comme les pièces de Cyrano de Bergerac. Cependant on l'a fait imprimer en 1750 au Louvre-, aux dépens du roi : c'est un honneur que n'ont eu ni Cinna ni Athalic.
SÉMIRAMIS.
En 1717, M. de Crébillon fit représenter Scmiramis : elle n'eut aucun succès, et ne sera jamais reprise. Le défaut le plus into- lérable de celte pièce est que Sémiramis, après avoir reconnu Ninias pour son fils, en est encore amoureuse; et ce qu'il y a d'étrange, c'est que cet amour est sans terreur et sans intérêt. Les
1. Acte IV, scène ii.
2. Oeuvres de Crébillon, Va.v\^, Imprimerie royale, 1750, deux volumes iii-i".
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