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492 APPEL A TOUTES LES NATIONS

lions que j'indiquerai) dans le volume ayant pour titre : Contes de Guillaume Vadé.W l'intitula alors Du Théâtre a7ifj lais, par Jérô?ne Carré. Les édiiems de Kehl, qui, ne pouvant donner en corps d'ouvrage les Lettres philo- sophiques (voyez tome XXII, pages 79-81), voulaient cependant ne pas les exclure de leur édition, imaginèrent d'en rapprocher deux, qui sont re- latives au théâtre anglais, de l'opuscule de Voltaire sur ce théâtre. Voici comment ils disposèrent les morceaux qu'ils amalgamaient : 1" Des divers Changements arrivés à l'art tragique (voyez page 2M); 2° De la Tra- gédie anglaise (c'est la dix-huitième des Lettres philosophiques ; voyez tome XXII, page 148); 3" Sur la Comédie anglaise (c'est la dix-neuvième des Lettres philosophiques ; voyez tome XXII, page \o%) ; 4" Du Théâtre anglais^ par Jérôme Carré; Plan de la tragédie d'Hamlet ; l'Orpheline ; Courtes Réflexions (voyez pages 192-211).

Pour l'intelligence de la lettre de Voltaire à La Vallière, il était nécessaire de donner le passage de Codrus. Il fallait aussi, pour l'intelligence de beau- coup d'autres lettres, rétablir le \\[Ye d' Appel aux nations. Les changements et additions faits par l'auteur, en 4764, sont trop distincts et trop peu im- portants pour qu'il y eût de l'inconvénient à donner l'ouvrage tel qu'il était en 1761 ; j'ai d'ailleurs mis en variantes les changements et additions.

B.

��Deux petits livres anglais, dont nous avons vu l'extrait dans le Journal encyclopédique S nous apprennent que cette nation , célèbre par tant de bons ouvrages et tant de grandes entre- prises, possède de plus deux excellents poètes tragiques : l'un est Shakespeare, qu'on assure laisser Corneille fort loin derrière lui; et l'autre, le tendre Otwai, très-supérieur au tendre Racine.

Cette dispute étant une affaire de goût, il semble qu'il n'y ait rien à répliquer aux Anglais, Qui pourrait empêcher une nation entière d'aimer mieux un poète de son pays que celui d'un autre? On ne peut prouver à tout un peuple qu'il a du plaisir mal à propos ; mais on peut faire les autres nations juges entre le théâtre de Paris et celui de Londres. Nous nous adressons donc à tous les lecteurs depuis Pétersbourg jusqu'à Naples, et nous les prions de décider.

Il n'y a point d'homme de lettres, soit Russe, soit Italien, soit Allemand, ou Espagnol, point de Suisse ou de Hollandais qui ne connaisse, par exemple, Cinna ou Plicdre; et très-peu connaissent

��1. Ce ne sont pas des extraits, mais des traductions de deiiv opuscules anglais que donne le Journal encyclopédique des 15 octobre et 1'^^ novembre 1700.

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