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ACTE TROISIEME.

SCENE I.

HERMOGIDE, EUPHOKIU : . slitk d’iie rmogiul : .

HEUMOGIDE.

\ oici l’instant fatal où, dans ce temple même, La reine avec sa main donne son diadème. Euphorbe, ou je me trompe, ou de bien des horreurs Ces dangereux moments sont les avant-coureurs.

EUPHORBE.

Polémon de sa part flatte votre espérance.

HERMOGIDE.

Polémon vent en vain tromper ma défiance.

EL PHORBE.

En faveur de vos droits ce peuple enfin s’unit ; Du trône devant vous le chemin s’aplanit ; Argos, par votre main, faite à la servitude, Longtemps de votre joug prit l’heureuse habitude : Nos chefs seront pour vous.

HERMOGIDE.

Je compte sur leur foi. Tant que leur intérêt les peut joindre avec moi. Mais surtout Âlcméon me trouble et m’importune ; Son destin, je l’avoue, étonne ma fortune. Je le crains malgré moi. La naissance et le sang Séparent pour jamais sa bassesse et mon rang ; Cependant par son nom ma grandeur est ternie ; Son ascendant vainqueur impose à mon génie : Son seul aspect ici commence k m’alarmer. Je le hais d’autant plus qu’il sait se faire aimer. Que des peuples séduits l’estime est son partage ; Sa gloire m’avilit, et sa vertu m’outrage. Je ne sais, mais le nom de ce fier citoyen. Tout obscur qu’il était, semble égaler le mien.