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AC : TK I. SCÈNI’ IV. 467

C.o monrtro ost i^Miori’ : j)er(l(’z-(’ri l ; i iiK-moiro.

ÉHIPHVI.K.

Tu vois trop « iiic les dieux no l’ont ])oint oublie. san^ <lo mon (i)0ux ! comment fai-jc oxpié ? Ainsi donc j’ai comblé mon crime et ma misère. J’eus autrefois les noms et d’épouse et de mère, Zélonide ! Ab 1 i^rands dieux ! que m’aVait fait mon fils ?

ZÉLOMDE,

Le destin le comptait parmi aos ennemis. Le ciel que vous craignez vous protège et ^oiis aime ; Il vous fit voir ce fils armé contre vous-même : Par un secret oracle il vous dit que sa main…

ÉRIPHYLE.

Que n’a-t-il pu remjjlir son horrible destin 1 Que ne m’a-t-il ôté cette vie odieuse ?

ZÉLO-MDE.

Vivez, régnez, madame.

ÉRIPHYLE.

Eh ! pour qui, malheureuse ? Mes jours, mes tristes jours, de trouhle environnés. Consumés dans les pleurs, de crainte empoisonnés. D’un malheur tout nouveau renaissantes victimes. Étaient-ils d’un tel prix ? valaient-ils tant de crimes ? Je l’arrachai pleurant de mes hras maternels : J’abandonnai son sort au plus vil des mortels. J’ôte à mon fils son trône, à mon époux la vie ; Mais ma seule faiblesse a fait ma harbarie.

SCENE IV.

ÉRIPHYLE. ZÉLOXIDE. l^OLÉMOX.

ÉRIPHYLE.

Eh hien, cher Polémon, qu’avez-vous vu ? parlez. Tous les chefs de l’État, au palais assemhlés. Exigent-ils de moi que dans cette journée J’allume les flamheaux d’un nouvel hyménée ? Veulent-ils m’y forcer ? ne puis-je ohtenir d’eux Le temps de consulter et mon cœur et mes vœux ?

POLÉMOX.

Je ne le puis celer : l’État demande un maître :