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TITUS, seul.

Il sort ; en quel OUt, en quel trouble il me laisse ! Tarquin me l’eût donnée 1 ah ! douleur qui me presse ! Moi, j’aurais pu !… mais non ; ministre dangereux, Tu venais découvrir le secret de mes feux. Hélas ! on me voyant se peut-il qu’on l’ignore ! Il a lu dans mes yeux l’ardeur qui me dévore. Certain de ma faiblesse, il retourne à sa cour. Insulter aux projets d’un téméraire amour. J’aurais pu l’épouser, lui consacrer ma vie ! Le ciel à mes désirs eût destiné TuUie ! Grands dieux ! s’il était vrai… Quels vains égarements De leur erreur flatteuse empoisonnent mes sens ? Cependant que j’embrasse une image frivole, Rome entière m’appelle aux murs du Capitole. Le peuple, rassemblé sous ces arcs triomphaux. Tout chargés do ma gloire, et pleins de mes travaux, M’attend pour commencer les serments redoutables, De notre liberté garants inviolables. Allons… mais j’y verrai ces sénateurs jaloux. Cette foule de rois, l’objet de mon courroux. Malheureux ! ce sénat, dont l’orgueil t’humilie, Le haïrais-tu tant, si tu n’aimais Tullie ? Tout révolte en ces lieux tes sens désespérés ; Tout parait injustice à tes yeux égarés. Va, c’est trop à la fois éprouver de faiblesse. Étouffe ton dépit, commande à ta tendresse. Que tant de passions qui déchirent ton cœur Soient au rang des tyrans dont Titus est vainqueur I

FIS DU DEUXIKME ACTE.

Cet acte, tel qu’il est tuijoiinrhui d ; in.s le texte, date de I73s. B.

l’âge 3o0, vers 4. — L’édition de Kelil est la première dans la(|uelle on lise :

Je vous l’avais prédit.

Toutes les éditions données du vivant de l’auteur portent : J’avais trop présumé. (B.)

Page 3 : 51. vers 19 :

Du trône avec Tullie un assuré partage

est ce qu’on lit dans toutes les éditions antérieures à celle de Keli ! . li.’

Page 355. vers 13. — Toutes les éditions qui ont précédé celle de Kelil donnent ainsi ce vers :

De moi ! mou cœur tremblant ne vous en croit qu’à peine. (B.)