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L’ IX DISC Ri : T.

Non, ne nie cachez point ce visage adorable, O front, ces doux regards, cet aimable souris, (Jiii de mon lendi’e amour sont la cause et le prix. \ ous êtes en ces lieux la seule (pic j’adoje.

HORTENSE.

Non, de vous mon humeur n’est pas connue encore. Je ne voudrais jamais accepter votre foi. Si vous aviez un cœur qui n’eût aimé que moi. Je veux que mon amant soit bien plus à la mode, Oue de ses rendez-vous le nombre rincommode. Que par trente grisons tous ses pas soient comptés, Que mon amour vainqueur l’arrache à cent beautés, (Ju’il me fasse surtout de brillants sacrifices ; Sans cela je ne puis accepter ses serAices : Ln amant moins couru ne me saurait llatter.

1) AMIS.

Oh ! j’ai sur ce pied-là de <|uoi aous contenter : J’ai fait en |)eu de temps d’assez belles concjuètes : Je pourrais me vanter de fortunes honnêtes ; Et nous sommes couru de ])lus d’une beaut( Qui pourraient de tout autre enfler la vanité. Nous en citerions bien qui font les difficiles. Et qui sont avec nous passablement faciles.

HORTE-NSE.

Mais encore ?

DAMIS.

Eh !… ma foi, vous n’avez qu’à parler. Et je suis prêt, Julie, à aous tout immoler. Voulez-vous qu’à jamais mon cœur aous sacrifie La petite Isabelle et la vive Erminie, (Marice, Églé, i)oris ?…

HORTENSE.

Quelle offrande (>sf-ce là ? On m’olfre l(uis les jours ces sacrilices-là ? Ces dames, entre mous, sont li’op soii\eiil’(|iiilt(es. Nommez-moi des l)<’aul(s (pii soient plus respectées. ]"]t dont je puisse au moins ti-ioniplier sans rougir. Ali 1 si \oiis ; i\ie/ pli jorcer ; i \oiis clK’i'ir Qiiehpie reiiiiiie à ramoiir jus(|iralors insensible, \ii\ iii.iiieges de cour loujoiirs inaccessible. De (pii la biensi’ance accompagnât les pas, Qui, sage en sa conduite, é\ilàt les éclats,