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VAIllANTF-S 1)1- : MAI{1A.MM ; . 239

IIKRODE.

Madame, il n’est plus temps d’appesantir mes maux

ACTE QUATRIEME.

SCEXE I.

SALO-ME, MAZAEL.

M AZAEL.

Jamais, je Tavouerai, plus heureuse appai’ence \’a d’un mensonge adroit soutenu la prudence. Ma bouche, auprès d’Hérode, avec dextérité, Confondait l’artifice avec la vérité.

SCEAE II.

HÉRODE, SALOME, MAZAEL, gaudes.

M A Z A E L.

Xon, ne nous vengez point ; mais sauvez votre vie, Prévenez de Varus l’indiscrète furie : Ce superbe préteur, ardent à tout tenter, Se fait une vertu de vous persécuter.

HÉRODE.

Ah ! ma sœur, à quel point ma flamme était trahie ! Venez contre une ingrate animer ma furie.

Et toi, Varus, et toi, faudra-t-il que ma main Respecte ici ton crime, et le sang d’un Romain ?

Mais… Croyez-vous qu’Auguste approuve ma rigueur ?

SALOME.

Il la conseillerait ; n’en doutez point, seigneur.

Auguste a des autels où le Romain l’adore,

Mais de ses ennemis le sang y fume encore.

Auguste à tous les rois a pris soin d’enseigner

Comme il faut qu’on le craigne, et comme il faut régner,