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ACTE DEUXIEME.

SCENE I.

ARTÉMIRE, PALLANTE, CÉPH[SE.

ARTEMIRE.

Ah ! c"ei\ est trop, Pallante.

PALLANTE.

Si vous me résistez, ce n’est que ])ar lai])lesse.

ARTÉMIRE.

Ainsi ce grand courage ose me proposer D’assassiner Cassandre, et de vous épouser ! Je veux bien retenir une colère vaine, Mais songez un peu plus (jue je suis votre reine : Sur mes jours malheureux vous pouvez attenter, Mais au sein de la mort il faut me respecter. Finissez pour jamais un discours (jui m’oiïense : La mort me déplaît moins qu’une telle insolence. Et jfe vous aime mieux dans ce fatal moment Comme mon meurtrier que comme mon amant. Frappez, et laissez là vos fureurs indiscrètes.

PALLANTE.

Reconnaître un vengeur, ou craindre \olre maître.

ARTÉMIRE.

Oui, vous pouvez verser le sang de votre roi ; Mais j(> vous avertis de commencer par moi. Dans (|uelque extrémité (|ue Cassandre me jette, Arlémirc est encor sa femme et sa sujette. J’irai parer les coups que l’on veut lui porter, FI lui (•ons(’r\{’rai le jour (pi’il \(Mit nrôt(M’.

Pallantu sort : Artû’inirc reste avec ( ; é])liiso, qui lui api)i’ond quo Piiilotas n’est point mort, qu’il va reparaître ; elle lui conseille de ménager l’allante, de gagner