Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome2.djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
ŒDIPE.

Voyez, examinez avec un soin extrême
Philoctète, Phorbas, et Jocaste elle-même.
Ne nous fions qu’à nous ; voyons tout par nos yeux :
Ce sont là nos trépieds, nos oracles, nos dieux.

Œdipe.

Serait-il dans le temple un cœur assez perfide ?…
Non, si le ciel enfin de nos destins décide,
On ne le verra point mettre en d’indignes mains
Le dépôt précieux du salut des Thébains.
Je vais, je vais moi-même, accusant leur silence,
Par mes vœux redoublés fléchir leur inclémence.
Toi, si pour me servir tu montres quelque ardeur,
De Phorbas que j’attends cours hâter la lenteur :
Dans l’état déplorable où tu vois que nous sommes,
Je veux interroger et les dieux et les hommes.



FIN DU DEUXIÈME ACTE.