Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/562

Cette page n’a pas encore été corrigée

552 POESIES MÊLÉES.

1200. — AU MÊME.

(1752)

Je n"ai point cultivé votre terre fertile, J'en ai vu les progrès, et j'en goûte les fruits. séjour des neuf Sœurs, où Mars même est tranquille. Paré des dons divers qu'à mes yeux tu produis, Tu seras mon dernier asile!

Je renvoie au héros dont je suis enchanté Cet ampoulé fatras d'un ministre entêté, Triomphe du faux goût plus que de V innocence;

Et je garde la vérité, Que vous daignez m'ofTrir des mains de l'éloquence,

^201. — ÈPIGRAMME

SUR LA MORT DE M. D'AUBE',

NEVEU DE M. DE FONTENELLE.

(( Qui frappe là? dit Lucifer. — Ouvrez, c'est d'Aube. » Tout l'enfer, A ce nom, fuit et l'abandonne. (( Oh, oh! dit d'Aube, en ce pays On me reçoit comme à Paris : Quand j'allais voir quelqu'un, je ne trouvais personne. »

��1. Les vers sur La naissance da duc de Bourgogne, que d'autres éditions placiMit y.vant ceux-ci, sont dans une lettre à M"i« Denis du 20 septembre 1751.

2. Ancien intendant de Soissons, homme fort instruit, mais si contredisant que tout le monde le fuyait. C'est lui dont il est parlé dans les Disputes de M. de KuUiières. Outre ce neveu, M. de Fontenelle avait encore un frère, qui était prêtre* Quelqu'un lui demandait un jour ce que faisait son frère : Le matin il dit la messe, et le soir il ne sait ce qu'il dit. (K.) — La pièce des Disputes, dont il est parlé dans cette note, a été réimprimée par Voltaire. (B.)

�� �