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POÉSIES MÊLÉES. 545

��181. — A MONSIEUR D'ARNAUD,

QUI I,UI AVAIT ADRUSSli DES VEHS T R È S - F L A TT E U R S.

Mon clier enfant, tous les rois sont loués

Lorsque l'on parle à leur personne;

Mais ces (lof>es qu'on leur donne

Sont trop souvent désavoués. J'aime peu la louange, et je vous la pardonne; Je la chéris en vous, puisqu'elle vient du cœur.

Vos vers ne sont pas d'un flatteur; Vous peignez mes devoirs, et me faites connaître. Non pas ce que je suis, mais ce que je dois être. Poursuivez, et croissez en grâces, en vertus : Si Aous me louez moins, je vous louerai bien plus.

��182. — A MADAME DE POMPADOUR,

DESSINANT UNE TÊTE.

��Pompadour, ton crayon divin Devait dessiner ton visage : Jamais une plus helle main N'aurait fait un plus bel ouvrage.

��183. — A LA MÊME,

APRÈS UNE MALADIE.

Lachésis tournait son fuseau. Filant avec plaisir les beaux jours d'Isabelle : J'aperçus Atropos qui, d'une main cruelle, Voulait couper le fil, et la mettre au tombeau. J'en avertis l'Amour; mais il veillait pour elle.

Et du mouvement de son aile Il étourdit la Parque, et brisa son ciseau.

10. — POKSIES MÊLÉES. 35

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