Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/551

Cette page n’a pas encore été corrigée

l'OÉSIES :\II>LÉES. l'yil

Je serai sans doute fidèle Vu rendez-vous que j"ai promis ; Mais je ne plains pas vos amis, Car cette veuve aimable et belle, Par qui nous sommes tous séduits, Vaut cent fois mieux qu'une pucello.

��171. — A MADAME DU CTIAÏELET.

11 est deux dieux qui font tout ici-bas, J'entends qui foFit ([uc l'on plaît et qu'on aime Si ce n'est tout, du moins je ne crois pas Être le seul qui suive ce système. Ces deux divinités sont l'Esprit et l'Amour,

Qui rarement vivent ensemble ; L'Intérêt les sépare, et chacun a sa cour. Heureux celui qui les rassemble ! Assez d'ouvrages imparfaits Sont les fruits de leur jalousie. Ils voulurent pourtant un jour faire la paix : Ce jour de paix fut unique en leur vie ; Mais on ne l'oubliera jamais, Car il produisit Emilie.

172. — ÉTRENNES A LA MÊME,

AU NOM DE MADAME DE BOUFFLERS.

Une étrenne frivole à la docte Uranie! Peut-on la présenter? oh! très-bien, j'en réponds. Tout lui plaît, tout convient à son vaste génie : Les livres, les bijoux, les compas, les pompons, Les vers, les diamants, le biribi, l'optique, L'algèbre, les soupers, le latin, les jupons, L'opéra, les procès, le bal, et la physique'.

1. Voici la réponse de M"^" du Châtelot :

Hélas vous avez oublié, Dans cette longue kyrielle. De placer la tendre amitié : Je donnerais tout le reste pour elle.

�� �