Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome10.djvu/549

Cette page n’a pas encore été corrigée

POÉSIES MÈLÉKS. 539

��'166. — VERS 1

Rl'xiTÉS PAR UNE PENSIONNAIRE DU COUVENT DB BEAUNE AVANT I,A REPKIÎSENTATION DE LA MORT DE CÉSAR, POUR I.A FÊTE DB LA PRIEURE.

(1748.)

Osons-nous retracer de féroces vertus

Devant des vertus si paisibles ? Osons-nous présenter ces spectacles terribles A ces regards si doux, à nous plaire assidus ? César, ce roi de Rome, et si digne de l'être. Tout héros qu'il était, fut un injuste maître; Et vous régnez sur nous par le plus saint des droits : On détestait son joug, nous adorons vos lois. Pour nous et pour ces lieux quelle scène étrangère Que ces troubles, ces cris, ce sénat sanguinaire, Ce vainqueur de Pliarsale, au temple assassiné, Ces meurtriers sanglants, ce peuple forcené ! Toutefois des Piomains ou aime encor l'histoire ; Leur grandeur, leurs forfaits, vivent dans la mémoire. La jeunesse s'instruit dans ces faits éclatants; Dieu lui-même a conduit ces grands événements; Adorons de sa main ces coups épouvantables. Et jouissons en paix de ces jours favorables Qu'il fait luire aujourd'hui sur les peuples soumis, Éclairés par sa grâce, et sauvés par son Fils,

��2 167. — ÉPIGRAMME

SUR BOYER, THÉATIN, ÉYÊQUE DE MIREPOIX,

QUI ASPIRAIT AU CARDINALAT.

En vain la fortune s'apprête A t'orner d'un lustre nouveau ;

1. La lettre d'envoi à M™* de Truchis de La Grange est, à la date du 7 juin 1748, dans la Correspondance. La circonstance pour laqmlle ces vers furent composés a été indiquée tome II du Théâtre, page 305.

2. Les vers sur le Panégyrique de Louis XV, qui procèdent cette pièce en d'autres éditions, sont dans le Commentaire historique.

�� �