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POÉSIES MftLÈES. 519

��Et, qui plus est, de cet art enchanté Par qui l'esprit se joint à l'harmonie, Votre Apollon, dieu de la poésie, Est bien aussi le dieu de la santé.

��120. — A MADAME DU CIIATELETi,

A QUI l'auteur avait envoyé unk bague ou son portrait était gravé.

Barier grava ces traits destinés pour vos yeux; Avec quelque plaisir daignez les reconnaître : Les vôtres dans mon cœur furent gravés bien mieux, Mais ce fut par un plus grand maître.

121. — IMPROMPTU

FAIT DANS LES JARDINS DE CIREY, EN SE l'Ri3 MENANT AU CLAIR DE LA LUNE

Astre brillant, favorable aux amants, Porte ici tous les traits de ta douce lumière : Tu ne peux éclairer, dans ta vaste carrière, Deux cœurs plus amoureux, plus tendres, plus constants.

122. — A MADAME DU CIIATELET,

EN RECEVANT SON PORTIÎAIT.

Traits charmants, image vivante, Du tendre et cher objet de ma brûlante ardeur, L'image que l'amour a gravée en mon cœur

Est mille fois plus ressemblante.

��Tu to portos, en vérité,

Encor trop bien pour tant de gloire.

Les éditeurs de Kehl avaient placé ces vers avant la Réponse de Voltaire. Il m'a semblé qu'ils devaient être mis en note. (B.)

1. Ce quatrain est de la fin do 1736. En septembre de cette année, Voltaire écrivait à l'abbé Moussinot de déterrer un habile graveur en pierres fines. La commission, n'étant pas alors difficile, a dû être bientôt faite.

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