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i92 POÉSIES MÊLÉES.

54. — MADRIGAL.

(Janvier n32.)

Ah! Camargo i, que vous êtes brillante! Mais que Salle *, grands dieux, est ravissante! Que vos pas sont légers, et que les siens sont doux! Elle est inimitable, et vous êtes nouvelle : Les lymphes sautent comme vous, Mais les Grâces dansent comme elle.

��oo. — EPIGRAMME.

Néricault -^ dans sa comédie Croit qu'il a peint le glorieux ; Pour moi, je crois, quoi qu'il nous die, Que sa préface le peint mieux.

��56. — POUR LE PORTRAIT DE M"^ SALLE ^

De tous les cœurs et du sien la maîtresse, ¥A\e allume des feux qui lui sont inconnus : De Diane c'est la prêtresse, Dansant sous les traits de Vénus ^

��I. Marie-Anne de Cupis de Camargo, de la même famille que le cardinal de ce nom, était née à Bruxelles en 1710; elle entra comme danseuse à l'Opéra en 1730, et se retira après 1750; voyez tome VIII, page 590.

'2. M"' Salle était aussi danseuse à l'Opéra, et se retira en 1741. Thieriot, qui en était amoureux, mit à contribution pour elle la verve de ses amis; voyez ci- après, n' 50.

3. Kéricault Destouches, auteur du Glorieux. Cette épigramme est dans la lettre à M. de Forment, du '29 avril 1732. Voyez-en la contre-partie dans la lettre à Destouches, Paris, 1750.

4. Ces vers se trouvent dans une lettre de Voltaire à Thieriot, du 9 juillet 1732, qui fait partie des Pièces inédites publiées en 1820.

0. Variante :

Qui vient danser sous les traits de Vénus.

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