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l'OÉSIES .MI>LÉES. 483

Placcz-y sur un ])iéclcstal Saint-Didier, Danchet, et Nadal ; Qu'on voie armés du même arclict Nadal, Saint-Didier, et Danchet; Et couverts du même laurier Danchet, Nadal, et Saint-Didier.

��3o. — A .MADAME DE ***.

Oui, Philis, la coquetterie Est faite pour vos agréments : Croyez-moi, la galanterie, Malgré tous les grands sentiments, Est sœur de la friponnerie.

Vénus versa sur vous tous ses dons précieux : Ce serait être injuste et les mal reconnaître Que de vous obstiner à faire un seul heureux, Lorsque avec vous le monde entier veut l'être.

Qu'est-ce que la constance? un vieux mot rebattu, Des amants ennuyeux languissant apanage ; Mais rinfidélité devient une vertu Quand on a vos attraits, votre esprit, et votre âge.

��Saiut-Mesgrin. Qu'aurait dit Frcron s'il avait su que, dans une pièce manuscrite qui est de 1725, et intitulée Vers de Tiriot contre Vabbé Nadal et autres, on lit:

Allons vite, monsieur Titon ; Dépêchez-vous sur l'Hélicon De graver sur un piédestal Saint-Didier, Danchet et Nadal ; Qu'on voie armés du mrme archet Saint-Didier, Nadal et Danchet; Et couverts du même laurier Danchet, Nadal et Saint-Didier ?

Toute la pièce est-elle de Voltaire, ou n'a-t-il fait que retoucher ce huitain? Je serais pour cette dernière conjecture. Il est à propos de rappeler que Voltaire est auteur d'une Lettre de M. Thieriot à M. l'abbé Nadal. Nadal et Danchet sont mis à côté de Pradon dans la lettre de Voltaire à d'Argentul, du l'^ mai 17Gi. (B.)

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