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Vous voilà bien au fait ; je vais avec madame
Me rendre aux doux transports de la plus pure flamme.
Écrivez à son père un détail si charmant.

Érise.

Marquez-lui mon respect et mon contentement.

M. Duru.

Et son contentement ! Je ne fais si ce père
Doit être aussi content d’une si prompte affaire.
Quelle éveillée !

Le Marquis.

Quelle éveillée !Adieu : revenez vers le soir,
Et soupez avec nous.

Érise.

Et soupez avec nous.Bonjour, jusqu’au revoir.

Le Marquis.

Serviteur.

Érise.

Serviteur.Tout à vous.


Scène IX.

M. DURU.

Serviteur. Tout à vous.Mais Gripon le compère
S’est bien pressé, sans moi, de finir cette affaire.
Quelle fureur de noce a saisi tous nos gens !
Tous quatre à s’arranger font un peu diligents.
De tant d’événements j’ai la vue ébahie.
J’arrive, et tout le monde à l’instant se marie.
Il reste en vérité, pour compléter ceci,
Que ma femme à quelqu’un soit mariée aussi.
Entrons, sans plus tarder. Ma femme ! holà, qu’on m’ouvre.

(Il heurte.)

Ouvrez, vous dis-je il faut qu’enfin tout se découvre.

Marthe., derrière la porte.

Paix, paix, l’on n’entre point.

M. Duru.

Paix, paix, l’on n’entre point.Oh ! je veux, malgré toi,
Suivante impertinente, entrer enfin chez moi.


fin du second acte.