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ZULIME.

ramire.

Ô puissance céleste !
Elle part, dites-vous ?

atide.

Oui ; sauvez-la, seigneur,
Des lieux que pour vous seul elle avait en horreur.

ramire.

Atide ! en ce moment c’est fait de votre vie.

atide.

Eh ! ne savez-vous pas que je la sacrifie ?

ramire.

Vous êtes en otage auprès de Bénassar.
Il n’est plus d’espérance, il n’est plus de départ ;
Tout est perdu.

atide.

Comment ?

ramire.

Où courir ? et que faire ?
Et comment réparer mon crime involontaire ?

atide.

Que dites-vous ? quel crime, et quel engagement ?

ramire.

Ah ciel !

atide.

Qu’ai-je donc fait ?


Scène VII

RAMIRE, ATIDE, IDAMORE.
idamore.

En ce même moment
Bénassar vous poursuit, vous, Atide, et Zulime.
Le péril le plus grand est celui qui m’anime.
Seigneur, je viens combattre et mourir avec vous.
J’ai vu ce Bénassar, enflammé de courroux,
Aux siens qui l’attendaient lui-même ouvrir la porte,
Rentrer accompagné de leur fatale escorte,
Courir à ses vaisseaux la flamme dans les mains ;
Il attestait le ciel vengeur des souverains ;