Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome04.djvu/431

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE II, SCÈNE VIII. 427

LE CHEVALIER MONDOR.

Quelle humeur curieuse ! Quoi ! je vous peins mon ardeur amoureuse. Et vous parlez encore à cet enfant ! Vous m’oubliez pour lui.

DORFISE, doucement.

Paix, imprudent.

SCENE VIII.

DORFISE, LE CHEVALIER MONDOR, ADINE,

COLETTE.

COLETTE.

Madame !

DORFISE.

Eh bien ?

COLETTE.

Vous êtes attendue A rassemblée.

DORFISE.

Oui, j’y serai rendue Dans peu de temps.

LE CHEVALIER MONDOR.

Quel message ennuyeux ! Quand nous serons assemblés tous les deux. Nous casserons pour jamais, je vous prie, Ces rendez-vous de fade pruderie. Ces comités, ces conspirations Contre les goûts, contre les passions. Il vous sied mal, jeune encor, belle, et fraîche, D’aller crier d’un ton de pi grièche Contre les ris, les jeux, et les amours, De blasphémer ces dieux de vos beaux jours, Dans des réduits peuplés de vieilles ombres. Que vous voyez dans leurs cabales sombres Se lamenter, sans gosier et sans dents. Dans leurs tombeaux, des plaisirs des vivants. Je vais, je vais de ces sempiternelles Tout de ce pas égayer les cervelles,